18 décembre 2015.
J’me réveille ce matin-là avec un an de plus dans la tronche. Les 29 piges tant redoutées. Avant de partir pour la Nouvelle-Zélande, je fanfaronnais à qui voulait bien l’entendre que cette année je passerais mon anniversaire sur la plage parce que ce sera l’été, que j’irais voir Star Wars et que je me boufferais un barbecue.
Finalement, ma journée d’anniversaire s’est avéré complétement différente, Stewart Island semblant être le seul endroit en Nouvelle Zélande où l’été n’est pas encore arrivé (mais arrivera-t-il jamais ?) et où la frénésie Star Wars n’a pas lieu d’être puisqu’il n’y a pas de cinéma…
L’avant-veille, j’ai bossé toute la journée pour pouvoir avoir ma journée de libre et aller faire un tour sur Ulva Island. Brenna et Isobel ont fait de même pour partager cette journée avec moi. Au p’tit déjeuner, je suis surprise, un cadeau m’attend ! Les helpers se sont associés à Gary & Helen, nos hôtes de la Stewart Island Smoked Salmon factory pour m’offrir un lot de savon au patchouli, orange & lait d’amande. Le cadeau idéal pour un backpacker, parce que du savon, on en a toujours besoin.
On se met en route pour prendre le ferry à Golden Bay. C’est là qu’il se met à pleuvoir… Heureusement ça ne dure pas. Au ferry, une dame habillée comme Mrs Trelawney (la prof de divination de Harry Potter) nous donne nos tickets. Des feuilles. Littéralement. Ce sont des feuilles de puheretaiko, et l’on apprendra plus tard qu’elles servaient aussi de cartes postales. Le skipper, Peter, est super gentil, et la traversée dure une dizaine de minutes.
Ulva Island c’est la plus grande des îles situées au large de Stewart Island. Elle fait partie du Rakiura National Park (qui englobe la majeure partie de Stewart Island et environs) géré par le DOC et considéré comme un sanctuaire pour les plantes et oiseaux endémiques de Nouvelle Zélande. En effet, les rats, oppossums et autres nuisibles ont été éradiqués pour que les oiseaux et les plantes puissent s’épanouir comme c’était le cas avant l’installation des européens. Cette île fût protégée dès 1899, pour la préservation de la faune et de la flore, ce qui en fait un des premiers endroits de ce type en Nouvelle Zélande.
Pour faire court, faire un tour sur Ulva Island, c’est plonger dans la Nouvelle Zélande telle qu’elle a pu l’être avant l’arrivée des européens. C’est sauvage, et ça piaille de partout. On trouve ici des Weka, Robin, Bellbird, Silvereye, Yellowhead, Tomtit, Kaka, Saddleback, Oystercatcher, Parakeet, Fantail, Tui, Kereru (pour ceux que j’ai pu voir) et certains ont même la chance d’apercevoir des kiwis en plein jour.
Il est très simple de faire le tour des chemins de l’île en moins de 3 heures. Ce qu’on avait pas prévu par contre, c’est le temps qu’on passerait à s’arrêter, écouter, observer, gratter le sol (pour faire sortir les insectes et donc attirer les oiseaux). Ici, c’est la putain de forêt enchantée. La jungle. Jurassic Park. La forêt est dense et les plantes semblent si… anciennes. On essaie de faire le moins de bruit possible pour apercevoir des oiseaux.
La plupart sont timides, et j’en aurais que des photos floues… Sauf pour les Robin. Ils nous suivent et se laissent photographier gaiement, sûrement intéressés par les insectes que nous perturbons avec nos chaussures de marche.
Une fois rentrées à la maison, je me fais un cadeau à moi-même. J’avais acheté à Oamaru des emporte-pièces dans un second hand shop (2$ pour 5 emporte-pièces) dans l’optique de cuisiner… Des bredeles ! Et c’est un franc succès auprès des autres helpers. La cuisine s’emplit de la douce odeur de cannelle, si typique d’un mois de décembre à Strasbourg.
Cette expédition sur Ulva Island me fait presque oublier mon anniversaire. Et ça fait du bien. Beaucoup se demandent, ben alors, comment c’est de fêter son anniversaire à l’autre bout du monde ? Honnêtement, c’est pas simple. Alors oui il y a Facebook et la technologie, mais ça ne remplacera jamais un câlin, un cadeau, un gâteau. Mais heureusement, j’ai quelques personnes formidables dans ma vie qui, peu importent les distances, m’étonneront toujours (spéciale dédicace à CynthiaKaiser, ainsi que Noriko, mon amie japonaise).
Comme mes 28 ans ont probablement été le pire anniversaire de ma vie, je relativise. Bon, d’accord, je me sens un peu seule sans mes proches, les rues ne sont pas décorées, je n’ai pas de barbecue sur la plage et j’peux même pas aller voir ce putain de Star Wars.
Mais. J’ai quand même passé ma journée ébahie dans la forêt, à écouter les oiseaux, sur une île, au sud du monde. Probablement le plus au sud que je ne pourrais jamais être (sauf si j’arrive à aller crapahuter à Ushuaïa, Argentine, un de ces jours).
Et quand j’y pense, je souris.
Parce que finalement c’est un peu ça, l’Aventure.
Et je trépigne d’impatience rien que de penser aux 6 prochains mois qui m’attendent en Nouvelle Zélande…!
Y ALLER :
ULVA ISLAND FERRY (Peter & Anyta Cox), Golden Bay Wharf, Oban, Stewart Island
HILLTOP BACKPACKERS, 15, Whipp Place, Oban, Stewart Island
Chère Céline,
Vous me faite vivre de biens beaux moments.
Je suis passé tout près de me rendre sur Stuart Island …
Merci de partager votre aventure avec autant de doigté et de finesse.
Vos images sont superbes et votre plume est naturellement “vraie”
Vous avez toute la vie devant vous Céline, et le meilleur est à venr …
Croyez-moi ! Je suis au début de la fin de la mienne,
Et je plane bien au delà de mes rêves.
Tourelou !
Merci Jean pour vos mots doux. C’est un plaisir de savoir que je suis lue, et que ma ‘plume’ est appréciée 🙂
Continuez de planer.
<3
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